La rentrée littéraire #1 La petite histoire des Prix littéraires


 La petite histoire des Prix littéraires en 3 questions
Le mois de septembre est souvent synonyme de rentrée littéraire. La saison des prix est également lancée. En effet, pour cet incontournable rendez-vous, une foule de livres arrive dans les étals des librairies et certains auront la chance d'être le lauréat du Prix Goncourt, du Prix de l’Académie française, du Prix Renaudot, du Prix Médicis, du Prix Femina, du Prix Fnac ou encore du Prix Le Monde ... 

Quelle est l’origine des prix littéraires ?
On retrouve dès l'Antiquité des concours de poésie et de tragédie. Ceux-ci étaient organisés à l'occasion des Dionysies (fêtes en l'honneur de Dionysos, le Dieu de la fête et du vin ). Ces concours se poursuivent au Moyen-Age lors des joutes et à la Renaissance lors des concours floraux. 

Comment sont nés les prix que nous connaissons aujourd'hui ?  
(J'ai choisi de vous parler "seulement" de 4 Prix, à savoir les plus connus)
·      L’Académie française décerne des prix littéraires depuis la fin du XVIIème siècle. En effet, en 1671, un prix d’éloquence et un prix de poésie sont créés. Il faudra attendre 1914 pour que l’Académie française fonde le Grand Prix du Roman qui couronne le meilleur auteur de l’année.

·   Le prix Goncourt est un des plus anciens prix littéraires et sûrement l’un des plus prestigieux. Sa création remonte à 1903 grâce au testament d'Edmond de Goncourt. Ce prix récompense un auteur d'expression française. Anecdote : Romain Gary l’a reçu deux fois (c’est pourtant interdit) car il a utilisé un autre pseudonyme lors de sa deuxième participation.

 ·   Le prix Renaudot est lui créé en 1926. Sa naissance est plutôt originale puisque ce prix fut créé par des journalistes et critiques littéraires, attendant les résultats du choix du jury. En effet, les délibérations du jury du Prix Goncourt pouvaient durer plusieurs heures et les journalistes s’impatientaient. Certains d'entre eux eurent alors l’idée de fonder leur propre prix qu’ils intitulèrent le Prix Renaudot (en référence à Théophraste Renaudot, créateur du journal La Gazette).

·   Le prix Médicis est créé en 1958 par Gala Barbisan et Jean Pierre Giraudoux avec pour ambition de se distinguer des autres prix. Ce prix couronne un écrit littéraire dont l'auteur est débutant et très peu connu du grand public et dont le ton et le style sont nouveaux. Ce prix se présente donc comme un « anti-prix ».

Et aujourd'hui, comment ça marche ?
Les jurés se réunissent pour choisir leur favori parmi les livres sortis récemment. Et ce n'est pas rien, car cette année 524 romans vont paraître au mois de septembre. Les jurés présélectionnent d'abord une dizaine de livres avant d'établir leur choix final. Cette présélection a lieu au mois de septembre. Les prix sont eux remis entre octobre et novembre.


Ma sélection !
Voici désormais les livres qui ont été primés les années précédentes et que j’affectionne particulièrement :

  




La vérité sur l'affaire Harry Quebert, Joël Dicker 
(prix de l’Académie française de 2012, il a également reçu la même année le Prix Goncourt des lycéens)
Un jeune écrivain à succès, Marcus Goldman, vient en aide à son ami Harry Quebert, inculpé pour le meurtre d'une jeune fille de 15 ans avec qui il avait une liaison. Pour faire la lumière sur cet assassinat vieux de trente ans, il mène son enquête et en fait un livre.

Au revoir là-haut, Pierre Lemaître
(prix Goncourt de 2013)
 Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d'eux. Désarmés, condamnés à l'exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l'amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d'une audace inouïe... 
   
 D’après une histoire vraie, Delphine de Vigan
(prix Renaudot de 2015)

 Après la parution de son dernier roman, Delphine, qui s'exprime à la première personne, a cessé d’écrire. Ce mutisme vient d’une fragilité qui se trouve amplifiée par des lettres anonymes l’accusant d’avoir fait beaucoup de mal à sa famille dans son précédent roman.
Une femme qu’elle nomme L. surgit dans sa vie. Et bientôt, L. déploie peu à peu son emprise sur la narratrice ….

 Titus n’aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai
(prix Médicis de 2015)
Titus n’aimait pas Bérénice alors que Bérénice pensait qu’il l’aimait.
Titus n’aimait pas Bérénice alors que tout le monde a toujours pensé qu’il n’avait pas le choix et qu’il la quittait contre sa propre volonté.
Titus est empereur de Rome, Bérénice, reine de Palestine. Ils vivent et s’aiment au Ier siècle après Jésus-Christ. Racine, entre autres, raconte leur histoire au XVIIe siècle. Mais cette histoire est actuelle : Titus quitte Bérénice dans un café.
Dans les jours qui suivent, Bérénice décide de revenir à la source, de lire tout Racine, de chercher à comprendre ce qu’il a été, un janséniste, un bourgeois, un courtisan. Comment un homme comme lui a-t-il pu écrire histoire comme ça Entre Port-Royal et Versailles, Racine devient le partenaire d’une convalescence où affleure la seule vérité qui vaille : si Titus la quitte, c’est qu’il ne l’aime pas comme elle l’aime. Mais c’est très long et très compliqué d’en arriver à une conclusion aussi simple.



J’espère que ce nouvel article vous a plu, je vous retrouverai plus tard pour une sélection des livres (et peut-être des futurs primés) de septembre 2019  !


 Naïs



Commentaires

  1. Bonjour/Bonsoir NaÏs,

    Merci pour cet article historique! Pleins de Bisous et Belle rentrée scolaire et littéraire .

    Le meilleur reste à venir...

    ADP

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh merci pour tes compliments! Belle rentrée à toi aussi. A bientôt, Naïs

      Supprimer

Enregistrer un commentaire