L’odeur de la colle en pot, Adèle Bréau

Ce roman est l’une de mes dernières lectures. La couverture en noir et blanc et le titre très proustien (L’odeur de la colle en pot fait bien sûr référence à notre mythique colle Cléopâtre) m’ont de suite plu. La lecture de ce roman confirme cette première impression : ce livre est génial et je vous laisse découvrir pourquoi !

Pour vous résumer l’intrigue romanesque

Caroline a treize ans et vient de déménager à Paris, dans le XVIIème arrondissement. Elle rentre en classe de quatrième, dans un nouveau collège avec de nouveaux camarades et de nouveaux profs. Dans sa nouvelle maison, seul le téléphone trouve grâce aux yeux de Caroline car il lui permet de papoter avec sa nouvelle amie : Vanessa. Avec cette dernière, elle partage tout, ou plutôt presque tout, excepté le divorce de ses parents qui fait éclater le doux équilibre familial ... 

Mon ressenti de lectrice

J’ai vraiment adoré ce livre autant par sa forme (il s'agit d'un journal intime romancé) que par son fond (l'auteure nous narre la vie d'une ado).

J'ai également apprécié l'ancrage historique. En effet, le livre est émaillé de références culturelles des années 90 : les chanteurs de l'époque (Patrick Bruel, Elton John, France Gall) et les émissions phares (Sébastien c'est fou, Club Dorothée).
J'ai beaucoup aimé l’écriture déployée par l’auteure à la fois sensible et émotive. Tout au long de ce roman, j’ai eu le sourire aux lèvres ou la larme à l’œil. Adèle Bréau met l’accent sur les  ressentis de sa protagoniste Caroline : sauts d'humeur, pleurs, fous rire et premiers émois. Nous nous sentons comme Caroline qui râle après ses parents, fait la tête et occupe la ligne téléphonique de la maison (d'ailleurs, ce roman peut également faire penser au célèbre film La Boum par certains aspects). Ce livre est une belle invitation à replonger dans notre vie d’ado.

Les points forts du roman

Le premier point fort de ce roman est la capacité du lecteur à s'identifier au personnage principal. Au fil des pages, l’auteure parvient à susciter chez le lecteur une quête mémorielle : mais que reste-t-il de nos années d’ado : quels souvenirs ? quelles sensations ? Car oui, à travers le personnage de Caroline, nous entamons tous une espèce de « Catharsis » en traquant nous aussi les moindres souvenirs de notre doux passé. 

L'autre point fort de ce roman est le style clair, impressionniste et émotif. 

L’extrait

Un petit mot de l'auteure sur sa pratique scripturaire : "Je me suis dit que ce serait bien de retranscrire ces souvenirs avant qu’ils ne s’envolent".

Un extrait du roman (première page) : " - Sortez une copie double grand format, grands carreaux, perforée, et écrivez dans la marge vos nom, prénom, classe. Puis, à six carreaux exactement du bord sur la première ligne, la date du jour, que vous soulignerez en rouge, proprement. Deux lignes plus bas, la profession du père. En dessous, celle de la mère. Plus bas, le métier que vous envisagez de faire plus tard. Ça ne vous intéresse pas, au fond ? "

Ma note

La couverture : 2/2

L’intrigue : 2/2

Le traitement des personnages : 2/2

Le style : 2/2

Page-turner : 1/1

L’attente : 1/1
C'est le premier roman qui obtient une note de 10/10 sur mon blog. 
Félicitations à l'auteure et à son superbe roman !  

Je ne peux que vous conseiller de vous laisser porter par ce roman générationnel !

Agréable lecture,

Naïs