Je viens tout juste de tourner les
dernières pages des Victorieuses,
dernier roman de Laetitia Colombani, en tête des ventes actuellement ! Je
m’empresse donc de vous donner mon avis dans cette nouvelle chronique.
Pour vous résumer l’intrigue
romanesque
Une
nouvelle fois, comme pour son premier roman
La Tresse, Laetitia Colombani alterne
entre deux histoires de femmes et reprend la thématique de la pauvreté.
D’une
part, nous suivons la vie de Blanche Peyron, jeune femme du début du XXème
siècle, engagée dans la lutte contre la pauvreté. Celle-ci se lance dans un projet fou puisqu'elle souhaite ouvrir un lieu qui accueillera les femmes vulnérables et marginales : le Palais de la femme.
D’autre
part, nous découvrons l’histoire de Solène, brillante avocate qui tente de
se reconstruire après son burn-out en acceptant une mission de bénévole au Palais de la femme. Mais avant que l'engagement caritatif ne devienne un véritable chemin de résilience, Solène va apprendre qu'apprivoiser ces femmes abîmées par la vie est difficile.
Deux récits de vie qui nous plongent dans l'histoire du Palais de la femme.
Deux
femmes qui ne renoncent pas, ne se découragent pas et ne se résignent jamais.
Mais
deux femmes de courage qui se relèvent, se battent et s’acharnent pour les plus démunis.
Mon ressenti de lectrice
J’ai grandement apprécié ce roman qui
pointe du doigt les petits combats des femmes d’hier et d’aujourd’hui pour
faire avancer le monde. Un livre qui fait réfléchir et dans lequel on peut tous
un peu se retrouver. Ce roman dresse un bel hymne à l’altruisme.
Les points forts du roman
L’alternance entre les deux histoires
est toujours bien réalisée narrativement et stylistiquement. L’on glisse entre
les chapitres comme on glisse entre les époques et les personnages.
Par ailleurs, l'entremêlement du fictif et de l'Histoire est très pertinent. Je ne peux donc que souligner l'effort de documentation de l'auteure au sujet du Palais de la femme : « Un jour, je suis passée devant et j'ai commencé à me documenter sur l'histoire incroyable de ce bâtiment à l'architecture si particulière, raconte Lætitia Colombani. J'ai passé plus d'un an à recueillir des témoignages de résidentes, rencontrer des bénévoles. Depuis, je ne suis plus la même femme, mon regard sur la précarité s'est aiguisé. »
Enfin, l'actualité du sujet est un véritable point fort. A ce propos, Laetitia Colombani rappelle qu'elle a voulu s'intéresser à "ce qui se passe aujourd'hui, chez nous" (Entretien avec Hachette).
L’extrait
« Un
foyer pour femmes en difficultés. Elle n’a jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit.
Qui sait ce qui l’attend là-bas ? Des délinquantes, des sans-abri, des
exclues, des femmes battues, des prostituées…Elle craint ne pas être assez forte
pour affronter cela. Elle a grandi loin de la misère, dans un environnement
protégé. Au cabinet, ses clients étaient des magnas de la finance, des bandits en
costume Cifonelli. Le malheur, le vrai, elle en a été préservée. » (p.39-40, à propos de Solène)
La couverture : 2/2
L’intrigue : 1,5/2
Le traitement des
personnages : 2/2
Le style : 1,5/2
« Page-turner » :
0,5/1
L’attente :
1/1
Voilà
donc mon avis sur cette dernière lecture !
N’hésitez
pas à partager dans les commentaires vos dernières lectures.
Naïs
J'avais beaucoup aimé "la tresse".. ton ressenti, Anais, de son 2ème roman me donne vraiment envie de le lire et de découvrir l'histoire de ces 2 femmes !!...
RépondreSupprimerEn effet, la Tresse était un roman très poignant que j'ai beaucoup apprécié.
SupprimerBelle lecture ! N'hésite pas à me donner ton avis, une fois celui-ci lu.
Naïs
Il est des livres dont on ne sort pas indemne. Le roman "Les Victorieuses" ne me laisse pas indifférente. L'histoire de ce Palais de la Femme (p 179 "un refuge pour toutes celles que la vie a malmenées, que la société a mises de côté. Une citadelle...Une chartreuse de paix. Un Palais pour panser ses blessures et se relever") m'a profondément bouleversée. Oui, Naïs, quel hymne à l'altruisme, à la solidarité dans notre monde si individualiste. Et si chacune des lectrices, nous pouvions, en toute humilité, être ce colibri (cf p 136-137) dont "l'action est infime, dérisoire - ridicule, diraient certains." Mais faire notre part. Merci pour cette invitation à plus d'humanité et pour moi : note de 10/10 ! Je reprendrai la phrase du prologue d'un livre que j'affectionne particulièrement "Dictionnaire intime des femmes" de Laure Adler : "Nous, les femmes, avons une histoire, notre histoire, des histoires." Je vais lire maintenant une autre de tes sélections "L'odeur de la colle en pot" d'Adèle Bréau...
RépondreSupprimerQuel bel avis ! Merci d'avoir partagé ton expérience de lectrice à cœur ouvert.
SupprimerBelles lectures,
Naïs