La petite couturière du Titanic, Kate Alcott





Pour vous résumer l’intrigue romanesque

En embarquant à bord du Titanic, Tess n’imaginait pas que sa vie allait être si bouleversée : célébrités, rencontres, dîners mondains, haute couture… On est loin, très loin, de la petite ville anglaise de Cherbourg où Tess s’occupait des tâches ménagères. 
Mais de la lumière à l’ombre il n’y a pourtant qu’un pas : le navire sombre. 
Ayant survécu à la catastrophe, Tess oscille alors entre procès et défilés de mode. C’est le temps des accusations, du dévoilement de la vérité mais aussi des opportunités. 
Mais tout est-il vraiment possible dans ce monde fastueux ?


Mon ressenti de lectrice
Ce roman est plutôt dépaysant par l’époque. C’est aussi l’occasion de revenir sur l’éternel drame du Titanic, immortalisé par le cinéma mais aussi par la littérature. Preuve que le drame du Titanic ne cesse d’intéresser encore et encore. Ce roman est donc le moyen de replonger dans la fatidique et tragique nuit du 14 au 15 avril 1912 mais aussi de découvrir les lendemains de ce drame : procès et commissions américaine et britannique.  Le moment est également venu d'ouvrir les yeux sur les coups bas et la lâcheté des hommes et des femmes.


Les points forts du roman
Une fois commencé ce roman, on ne peut plus le lâcher ! Malgré l’intrigue « simpliste » le roman est très agréable à lire. D’une part, l’auteure a fait le choix de mélanger deux thématiques centrales : la couture et le Titanic. D’autre part, alternant entre différents points de vue, dont celui central de Tess, l’auteure enrichit continuellement son roman. Enfin, l’auteure ne s’attarde pas sur le naufrage du navire mais bien sur les lendemains de ce drame. En s’intéressant à un autre pan de cette tragédie, l’auteure renouvelle donc profondément le mythe du Titanic. 


L’extrait
« Tess serra les paupières en entendant résonner dans sa tête la cacophonie stridente des hublots qui se brisaient, des pianos à queue qui basculaient dans la mer, des lits, des pots de chambre, des bagages sens dessus dessous, des passagers qui s’agrippaient au pont alors que le paquebot sombrait. Les actes de bravoure, les accusations, les comportements imbéciles… toutes les formes de réactions humaines se trouvaient réunies dans cette salle d’audience. Elle rouvrit les yeux, consciente que la vie poursuivait son cours, coûte que coûte. » (p. 381-382)



 


Ma note
La couverture : 1,5/2
L’intrigue : 1/2
Le traitement des personnages : 2/2
Le style : 1/2 (traduction)
Page-turner : 1/1
L’attente : 1/1

Je ne peux que vous conseiller de vous laisser porter par ce roman !
Agréable lecture,


Naïs




Commentaires

  1. Encore un autre bouquin à lire sur la plage en Bretagne !
    Merci
    Nad

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  2. J’ai mis du temps à me "plonger" dans ce roman et je ne le regrette pas.
    « Me noyer » en quelque sorte dans l’histoire de Tess, domestique qui s’accroche à son rêve américain pour devenir couturière, sur fond du drame du Titanic, me fait découvrir un autre temps autour du mythique naufrage du 14 Avril 1912.
    Qu’il est habile de mélanger la Haute Couture (avec ses mousselines, ses étoffes de brocart), la Haute Société (avec ses frasques, ses futilités, ses mondanités) et les Suffragettes (avec leur combat pour le droit de vote des femmes). Par curiosité, je suis allée voir le défilé des Suffragettes à New York, le 6 Mai 1912. Un roman avec pour trame aussi le féminisme mais qui illustre une réalité misérable : la lâcheté des hommes et des femmes. Qu’aurions-nous fait à leur place pour survivre ?
    Extrait p 413 « Vous souvenez-vous de ce que nous avons tous ressenti en voyant couler ce paquebot ? Mon Dieu, je ne parvenais pas à y croire. Sa proue enfoncée dans l’eau, on aurait dit un jouet avec lequel s’amusait la nature. Et nous serions censés en sortir indemnes ? Rester civilisés, voir les messieurs retirer leur chapeau face aux dames en leur disant : « après vous, je vous en prie » au moment de monter à bord dans les canots ? C’est une plaisanterie ! Si Dieu existe, le spectacle a dû l’amuser. Comment les hommes sont assez stupides pour vouloir traverser l’océan à bord d’embarcations en allumettes ? Les jouets, c’était nous ! Où va le monde ? »
    Tiens, tiens, 100 ans après, nous pourrions nous poser la même question en confinement : où va le monde ?

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